La météo
Un temps
pourri, me voilà sur le net, et à force de sufer, je me décide à
participer. J'aime les blogs, je découvre des gens avec leur passion,
leur petite histoire alors pourquoi pas moi. Je n'ai rien de très
originale, j'ai 35 ans, je suis lesbienne et libraire. j'habite en
Normandie ( la pluie !!!), pour l'instant je suis en vacances. Et au
lieu de lire, je passe mon temps sur internet, je me sens moins isolée,
j'aime être seule chez moi, et à travers les blogs j'ai l'impression de
m'inviter chez les gens sans déranger.
On
peut dévoiler son intimité, c'est ce que je vais essayer de faire, ça
va pas être facile, je suis plutôt timide. Mais on verra bien ce qu'il
va se passer.
Toujours
la pluie, ce matin c'était les corvées, par contre ce mîdi, j'ai mangé
avec un représenant que j'adore, et après on a travaillé sur les
nouveautés d'octobre. C'est vrai je suis en vacances, parfois il faut
faire des sacrifices pour voir les gens qu'on aime bien.
Je
reviens sur mon propos d'hier, depuis un an je déprime, pas la grosse
dépression, non pas du tout, plutôt quelque chose de lancinant, une
profonde mélancolie, un isolement non voulu, et très intérieur, j'ai
beaucoup de mal à définir exactement ce que je ressens. Des vagues de
tristesse, une humeur massacrante, presque agressive. J'ai essayé de
trouver des raisons à ce qui m'arrive, j'ai vu un psy. Mais j'ai laissé
tomber, l'impression de ne pas chercher dans la bonne direction.
Trouver des trucs à lui dire alors que je n'avais pas envie de parler.
Je n'est peut-être pas compris le bu td'une thérapie. En clair je
tatonne. Donc ce blog ça va être un peu un défouloir, dire ce que j'ai
envie de dire quand je le veux, et non pas un rendez-vous fixé à
l'avance.
Je vais essayer de parler de tout, sans peur, sans
restriction, en espérant que ça sera intéressant pour tout le monde. Je
ne veux pas ennuyer les amateurs de blogs.
Il faut que j'arrête avec ces titres sortis des bulletins météo du soir.
J'ai
quitté Paris, il y a quatre ans, une éternité, tout s'efface petit à
petit, mes dix années passées dans cette ville se transforment en
images floues, j'ai beau revenir de temps en temps ça ne change rien.
Pourtant ces dix ans sont les plus importants de ma vie. Provinciale de
21 ans, cette ville m'a métamorphosé, "innoncente et pure" à
l'arrivée, j'en suis repartie lesbienne et pacsée. A mon arivée à Paris
je pensais trouver mon prince charmant, perdre ma virginité dans les
bras d'un intello à lunettes (c'est bizarre je sais).
Mais voilà à
force de rêver du prince charmant, et d'attendre qu'il tombe du ciel.
Je ne me suis pas rendu compte, que je tombais sous le charme d'une
femme, en tout cas au début. C'est plus compliqué que ça je me rendais
bien compte qu'il se passait quelque chose, mais je ne pouvais pas
mettre un mot sur mes sentiments pour elle. Je n'avais jamais penser
être homosexuelle. Mon éducation était totalement tourner faire
l'hétérosexualité. Mon vocabulaire s'est incroyablement enrichi.
Mais
le processus a été très long, on est parti d'une relation de collègue à
collègue, puis amicale et pour finir amoureuse et ça a duré au moins un
an.
J'arrête pour aujourd'hui, ça fait bizarre de penser à tout ça mais c'est nécessaire.